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La vie c'est pas du gâteau

Quand le jeu de cartes n’a plus de limites

Big One for One Drop, Macau, EPT, PPT, les droits d’entrée des tournois de poker à chiffres ahurissants deviennent légion. Décryptage…

Il ya quelques années, le HORSE à 50 000$ faisait parler de lui mais personne ne remettait en cause le droit d’entrée incroyable, car il était juste représentatif du niveau de jeu. Et terminer comme Bruno Fitoussi parmi les derniers en course n’était qu’un passe droit pour la postérité. Et puis l’émulation à fait son reste, bien loin des WPT d’antan.

En périod e de crise, il est commun de faire attention à son image. Mais que se passe-t-il avec ces tournois qui deviennent des machines à fric ? Tout d’abord d’aucun sait que presque aucun joueur ne paye le buy-in, stacké qu’ils sont et jamais représentatifs des réels gains en tournoi, sans parler des cash-game et autres parties privées restées dans le secret. Jusqu’où ira-t-on ? Un million pour partager la présence de Guy Laliberté ? Macau qui s’enflamme à vitesse grand V ?

Le souci réside dans la surenchère, à coups de « c’est moi le plus gros ». Les EPT, le PPT qui débute ont assimilé la donne. Question : toujours les mêmes joueurs, aucune surprise (si ce n’est le nombre de joueurs inconnus aux premières places à Macau au Super High-Roller). L’intérêt du jeu y perd, c’est clair. Qui parmi les joueurs stars actuels vont pouvoir se payer ce train de vie très longtemps. Vous me direz, personne n’y perd vraiment puisque « sponsorisés ». Mais alors quel est l’intérêt ? L’argent, l’image, les médias, d’improbables cautions humanitaires ?

A quand un tournoi à 10 millions de dollars de buy-in, après tout, on en est pas loin… tout cela risque de nuire au poker en général et aux joueurs potentiels. Quand on sait combien coûte un sponsoring à des rooms qui disparaissent de plus en plus…

De même la réputation, l’image même de certains tournois est dévalorisée. Alors que commence le PPT aujourd’hui, le buy-in qui était une référence paraît bien maigre à côté des Super High-Rollers, nouvelle dénomination en vogue. Que dire du Main Event des WSOP et son droit d’entrée à 10 000$, longtemps considéré comme injouable pour certains joueurs. Tout comme considérer la ligne de gains d’Eric Seidel après ses performances sur des tournois hors de prix.

Que va-t-il se passer à l’avenir, quand on sait que le One Drop revient l’an prochain et que la guerre entre Macau et Las Vegas aboutit à une surenchère exponentielle ?